Commande de l’O.N.G. Ovide, le ‘’Cronicortan’’ se compose d’une série de six chroniques dont le but est de vulgariser sous forme romanesque les révélations contenues dans les ‘’Miatec’’ messages cosmiques alien déclassifiés le vingt-deux janvier deux mille vingt-cinq par le nouveau Président de la Fédération et ignorés des médias mainstream. Plusieurs extraits tirés des documents déclassifiés en rapport avec les chroniques sont disponibles en annexe de chaque livre.
« Neurasthénie de la vache orbitale » première chronique du Cronicortan ambiance techno pastorale décrit l’époque où Gilbert Salvador en Distance 4, point-étape 2067, invente la main bionique plug and play utilisée pour calmer des milliers de vaches laitières dépressives parquées en orbite dans des satellites-étables.
A l’origine l’idée lui était venue après le retour de Bolivie de la main droite de sa femme arrachée au niveau du poignet, le reste du corps ayant disparu. Conserver le souvenir haptique de « Fab » en parvenant à animer cette main maintenait l’inventeur en vie. Un soir Salvador, bourré, murmure à l’oreille de son bar qu’il cherche avant tout à retrouver les massages indescriptibles de l’inorganique Mia, devenue récemment sa maitresse au travers du corps de sa femme avant leurs disparitions dans les Yungas.
«Voici le point où la physique postcausale confirme l’irréalité du temps, la distance devient polyverselle ». Miatec 1.1
Vouloir chroniquer sur les « Miatec » demande de l’adresse. Pour y parvenir l’auteur substitue la Distance au temps, les point-étapes aux dates, les parcours aux durées. Ainsi adaptée la chronique abandonne l’ordre chronologique irréel pour suivre l’historique polyverselle.
Cof profite ainsi de la liberté stylistique permise au chroniqueur pour animer les « Miatec » (trad. : souvenirs des futurs) en livrant sur l’autel postcausal des êtres improbables plus vrais que nature en prise avec l’artificialisation de leurs esprits.
« Au-delà de l’anthropocène les empereurs biotech et leurs féodalités survivalistes s’écroulent, arrive le point-étape bionitique où les transhumains sacrifient leur imagination pour rivaliser de raison avec les artificiels ». Miatec 127.43
Persuadé que les effets de notre époque causent les futurs présentés dans les « Miatec », l’auteur flirte avec l’idée postcausale : les effets engendrent les causes parfois l’ inverse.
Il trouve alors dans la partie occidentale du Polyvers présentée dans les messages, de D4 à D6 des descriptions de Salvadors non artificiels restés inventifs et de leurs compagnes les Fabienne Harmont extrêmement douées et dotées de voix musicales qui pourraient bien être nos descendants les moins lointains.
En D4 point étape 2124 un Salvador teste sa dernière invention, le Yac, organisme connecté mais visqueux sécrétant de l’imagination synthétique, « la pénurie est telle, ça va faire un tabac ». Accidentellement, l’appareil brouille les points étapes dans plusieurs Distances. Alors qu’ailleurs les vaches orbitales dépriment de plus belle, quatre des Fabienne se mélangent. Pire les interférences provoquées par le visqueux Yac superposent aux quatre femmes intriquées les grappes de songes de l’inorganique Mia Tex, recherchée dans plusieurs parcours lointains comme l’ Alien à l’origine des fakes news cosmiques, les Miatec. En tentant de bipasser l’esprit de l’une des Fabienne pour s’exfiltrer de la matière, Mia Tex vibre de stupeur, ces êtres sont convaincus de penser. Un songe nait alors en elle : « …?…! » Le songe inachevé l’agite : « suis-je une question ou une réponse ? » s’interroge Mia Tex déjà partie à la recherche d’elle-même dans les méandres du Polyvers.

Cronicortan livre 1. Cof.
À paraitre prochainement.
